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Il était une fois…la méditation en partant pour l’Inde du Sud.

7f3b02a4-df06-42b4-a12b-38bf2a0affadMon parcours de coach m’a permis de m’intéresser au plus au point aux processus mis en œuvre lors des séances. Celui qui m’apparait être le plus fabuleux et qui m’épate à chaque fois, est l’instant clef où mon client a la « révélation » de sa solution.
Elle apparait à la suite d’un travail de fond qui fait appel bien entendu aux techniques spécifiques de coaching, mais également à ce que l’on peut décrire comme élément émergeant, intuition…tous ces élément portés par une énergie prégnante peu commune.

La meilleure image qui me vient aujourd’hui est celle d’un Christophe Colomb découvrant l’Amérique alors qu’il faisait route pour l’Inde. Je suis persuadée qu’il a du ouvrir bien grand ses yeux d’émerveillement et de soulagement à la vue de LA Terre.
Un chemin déterminant pour tout un avenir, un résultat inattendu sur un chemin qui semblait évident et tout tracé.
Vous pourrez découvrir, au fil de mon blog le lien entre ce voyage en quête de meilleure pratique de la méditation et l’importance de cette énergie incroyable au cours de mes séances.

 

J1 Bengalore

Arrivée à Bengalore vers minuit après 8h30 de vol.Premier contact avec l’Inde et ses femmes aux superbes sari(s) colorés, l’accueil rituel avec de jolis mots de bienvenue que je ne saurais répéter et de magnifiques colliers de fleurs odorantes.nous rejoignons un lieu d’accueil pour les voyageurs à juste 3?km de l’aéroport : The school of ancient sus-dominante kannamanglapalaya, I.V.C Riad, Devanahalli 562119, Karnataka. http://www.theschoolofancientwisdom.org/

Un peu spartiate, mais très propre et confortable…rien de superflu…à l’image d’un chemin initiatique à la méditation ?🥴

Guatemala février 2020

Dimanche 16 fevrier

Chichicastenango

14 février 2020

Direction vers les hautes terres , vers le lac Atlitán un des plus grands du monde d’où l’on voit les 3 majestueux volcans Tolimán Atitán et San Pedro.

13 février 2020

Flores – pas de visite pas de cérémonie , je reste à l’hôtel pour organiser mon retour

11 février 2020/ 12 février 2020

Parc national de Tikal  » la cité des voix « , la plus majestueuse et la plus spectaculaire de la cité Maya.

« Tikal est une gigantesque carte stellaire représentative du cosmos.

Dans le kundalini terrestre, Tikal est relié au 8 eme châkra , celui placé au dessus de la tête. »

La cérémonie se déroule au centre de la Gran Plaza, lieu présenté par Francisca comme hautement énergétique, du fait de son histoire forte Maya mais également par son aura actuelle et le monde qui le visite.

Aujourd’hui est le jour du nahual Q’ANIL , jour de la semence et de la fertilité.

Francisca prépare la cérémonie. Cette fois elle entoure son foyer par des lames de bois afin d’éviter que l’énergie du feu et de la cérémonie ne soit perturbés par le monde environnante.

L’an dernier le groupe a dû subir l’intolérance des touristes qui ont étés très désagréables face à la cérémonie ; cela me semble complètement insensé de voir que dans un tel cadre de sérénité, de beauté où les touristes viennent pour profiter et s’émerveiller de la beauté et de l’histoire de cultures ancestrale… des individus en viennent à agresser verbalement un groupe lors de la cérémonie Maya.

Au début du séjour, j’avais expliqué ma démarche de partage et de transmission par le blog à Francisca en lui demandant si elle ne voyait pas d’inconvénient à ce que la photographie pendant les cérémonies et elle était en accord… excepté pour les photos avec le cigare.

Aujourd’hui, une fois le foyer prêt, elle nous dit en me regardant que nous pouvons prendre des photos, que les photos du feu pourront lui être utile pour lire et interpréter les informations  » envoyées par les abuelos… et qu’elle accepte aussi qu’on la photographie pendant qu’elle fume le cigare, finit elle avec son grand sourire et les yeux pétillants.

Elle nous demande de bien nous concentrer sur le feu, de bien entrer en méditation. Elle nous dit de sa voix claire et douce que ce ne sera sûrement pas facile avec le monde autour qui forcément sera curieux et viendra perturber la cérémonie.

Elle allume le cigare, marche autour du cercle que nous formons, autour de l’âtre dans nos tenues blanches sensées nous permettre de mieux ressentir les énergies.

Elle est très concentrée. Elle s’adresse un par à chaque point cardinal mais également, me semble-t-il aux 4 éléments.

Elle met enfin le feu au foyer, lance d’une voix claire ses prières, ses incantations.

Comme pour l’autre cérémonie, elle s’approche de chacun d’entre nous pour souffler délicatement de la fumée de cigare sur nos tettes, nos visages, tout en priant à voix basse.

Étonnamment, moi qui ait horreur de la fumée de cigarette depuis que j’ai arrêté de fumer, je ne trouve pas désagréable l’odeur de ce léger voile parfumé.

Une fois le cigare au 3/4 consumé, elle nous explique le sens du nahual du jour Q’ANIL, celui des semences et delà fertilité.

Je pense à un jeune et gentil couple d’amis qui ont bien du mal à avoir leur petit ange. J’espère très fort que les énergies du jour arriveront à jusqu’à eux. 🤗🙏🏼

Le sens de chaque cérémonie est objectivée par le nahual du jour. Ainsi, toutes les prières , toutes les offrandes seront orientées en fonction de la signification du jour.

Le nahual étant Q’ANIL, nos requêtes concernant tout ce qui a attrait aux semences , à la fertilité, à l’amour, la création pour nos enfants nos amis et le monde de manière plus globale. Nous appellerons également les et nos abuelos ( ancêtres)à nous accompagner dans cette requête.

Le cigare dans sa main tremble : c est le signe que les ancêtres sont avec nous.

Je trouve étonnant le tremblement du cigare qu’aucun mouvement des doigts, de la main ou du bras semblent générer.

Francisca attire également notre attention sur la forme de la cendre qui ressemble à une tête de singe ( bath dieu du vent et de la pluie ).

Pendant la cérémonie je ressens beaucoup d’énergie qui le traverse. Elle ressemble beaucoup à celle que je reconnais durant les séances de coaching. Inexplicablement, ou peut-être en lien avec l’évocation des abuelos je pense à ce moment là , des larmes commencent à couler sur mes joues sans que je puisse rien faire pour les arrêter. Elles coulent, simplement , abondamment sans bruit, longtemps, elles glissent sur mes joues et le long de mon cou.

Il est environ 9h du matin soit environ 15h en France.

Je ne me sens pas prête au moment où j’écris à raconter les autres sensations qui m’ont parcourues. Elles étaient fortes et entraînent une dualité dans mon esprit entre rationnel et irrationnel.

….

Quand nous arrivons à notre étape du soir, un ecolodge à Yaxhà, j’appelle mon mari qui m’apprend le départ violent de mon parrain qui a rejoint son épouse , ma marraine dans l’autre monde.

Mon émotion est à la hauteur de la violence de la nouvelle. Je suis dévastée, loin de ma famille, loin si loin de mon parrain, dans cette magnifique forêt tropicale sur les rives d’un lac où se balade le crocodile Moretti, une forêt où des oiseaux inconnus lancent leurs trilles et où les singes hurleurs secouent les cimes.

12 février 2020

Je suis loin de ma famille mais je ne suis pas seule, ils sont inquiets pour moi mais leur soutien est fort.

Ici,mon ami Marc, Laure notre guide traductrice, Francisca et le groupe.

Loin de tout, dans un endroit reculé où les connexions et les appels téléphoniques sont sporadiques , il m’est difficile de trouver des solutions.

J’ai demandé la Veille à Francisca si elle pensait bon que je me joigne où groupe ce matin pour la visite de Yaxha. Elle me répond que c’est comme mon cœur le sent et que dans le cas où je décide de me joindre à eux, il me sera peut être possible de dire au revoir à mon parrain.

La cérémonie à Yaxha sera également en blanc. Je m’habille de ma plus belle tenue en son honneur.

Il se trouve que dans le groupe , nous l’appellerons Eloïse, s’est présentée comme médium « passeuse d’âme » .Je ne connaissais pas du tout cette « fonction » mais à ce moment là je comprends qu’Eloïse peut sans doute « m’aider « différemment et tout comme » Francisca.

Avec beaucoup d’émotion qui ressemble beaucoup à celle qui m’engloutit, elle me propose , me demande si je souhaite son aide.

Avec une magnifique sensibilité, elle me parle de Francis, de ce qu’elle voit de lui de comment il se sent à ce moment là.

Il se trouve que le site de Yaxha est un ancien cimetière Maya.

Il se trouve que le nahual du jour est celui de Thor, celui des offrandes.

Il se trouve que notre guide Maya s’appelle Francisca alors que mon parrain s’appelle Francis.

Francisca m’a demandé d’écrire le nom et le prénom de mon parrain sur un bout de papier.

Toute la cérémonie, l’incroyable , l’indescriptible, la magnifique cérémonie est tournée vers Francis pour l’accompagner dans son chemin, pour lui ouvrir la porte de son chemin.

Le rituel a duré plus de deux heures , Francisca me prévenait quand cela serait dur pour moi… et cela l’a été.

Eloïse racontait ce qu’elle ressentait et le groupe tout entier était intimement, chaleureusement et sincèrement lié à ma peine et à l’intention de cette cérémonie.

J’ai photographié et filmé une grande partie du temps avec la volonté de pouvoir partager avec ma famille ces instants particuliers avec le désir de ne pas me trouver coupés d’eux dans ce passage douloureux où nous avons besoin de nos liens d’amour fort.

La cérémonie s’est exceptionnellement terminée par une dispersion des graines de sésame dans la nature (au lieu du feu) afin d’offrir symboliquement ( offrandes du nahual du jour) pour mon parrain les graines de vie pour l’ici et l’ailleurs.

Je me sens apaisée avec le sentiment que mon parrain va mieux et qu’il est ailleurs , plus seul, très accompagné. Une grande fatigue suivra cet apaisement.

10 février 2020

Route vers l’ouest de Rio Dulce pour une magique baignade dans sources d’eau chaudes bonnes pour les muscles le corps le mal de dos nous explique Francesca.

Une prière en Maya devant le site nous permet de nous baigner dans le respect du site .

Ce lieu magnifique est appelé source du singe, du à la tête de singe qui apparaît sous la cascade.

Depuis hier, je réalise le nombre de similitudes dans les rituels catholiques et Maya.

Nous profitons du trajet de 4h vers Flores pour mieux comprendre et découvrir les significations des 20 nawal ainsi que nos propres nawal calculés en fonctions de nos dates de naissances. Les chiffre associé à notre nawal nous permet par un calcul complexe de calculer notre place dans La Croix cosmique .

Pour cela nous apprenons à compter à l’aide des 9 phalanges de nos 3 derniers doigts ( auriculaire, annulaire et majeur).

L’exemple sur le nawal KAME qui n’est le nawal d’aucune personne du groupe nous aide à appliquer cet étrange calcul.

lui

9 février 2020

Nous sommes en 5527 ( ou presque ) dans la spiritualité Maya.

Le nawal du jour est celui de la mort et va nous entraîner dans une nouvelle cérémonie sur playa del blanco sur la côte caraïbe au nord ouest de Livingston ciutad.

La mer est assez forte avec de gros rouleaux qui se fracassent avec bruit sur la plage.

Le vent tournoie dans les cimes des palétuviers et autres cocotiers.

La cérémonie sera imprégnée de nos corps moulus par une arrivée secouée en bateau moteur local, sorte de hors bord qui baladent les touristes. Chamboulés, secoués , arrosés par les paquets de vagues jaillissantes … nos esprits étaient plus happés par les éléments que par le fond et l’objectif spirituel de la cérémonie

8 février 2020

Francesca Doña Pancha

Nous sommes sur la route de Quirigua et Francesca notre guide spirituelle chamane se présente à nous en Espagnol. Les termes en italiques sont ceux que j’ai à vérifier / corriger.

« Merci à vous d’être venus pour le partage des énergies.

Pour nous, dans la cosmovision Maya, ou spiritualité Maya , aujourd’hui est un grand jour, c ´est le « nawal des abuelos » , le jour des ancêtres. Chaque « nagual » est important pour régir la vie quotidienne. Il y en a 20 et chacun d’entre eux a sa propre énergie et sa part cosmique..(le nawal est l’équivalent d’un ange gardien, guide spirituel )

J’ai débuté mon chemin spirituel il y a 25 ans par « arkirar » ( ? Notion de temps ?). Dans le monde des  » arkifar » tout dépend de l’énergie de chacun et qui va l’appliquer , l’utiliser en fonction de la personne dont il s’occupe.

Dans mon processus comme « arkiel » je suis guérisseuse et je soigne à l’aide de 485 plantes. J’ai pu ainsi guérir 4 personnes de leurs cancer.

C est un travail très important dans la vie car il m’a permis de soigner ma famille, mes amis ainsi que les habitants du village.

J’accompagne des groupes de touristes volontaires depuis 15 ans. Les premiers étaient des Canadiens puis des Français.

Vous êtes le 4 ème groupe venus avec Oasis Voyage.

Cette spiritualité Maya que nous allons partager au cours de ce voyage est très importante car elle permet d’arriver à provoquer des changements pour chacun mais aussi d’aider à accompagner les changements de l’humanité au travers des différents continents.

Mon travail de guérisseuse est très important dans ce système car la médecine occidentale travaille sur les symptômes alors que je travaille dans la globalité en prenant en compte le spirituel.

C est un travail difficile , compliqué du fait de l’approche différente entre médecine occidentale et médecine Maya.

J’ai commencé à acquérir des connaissances à l’âge de 9 ans avec mon oncle, le frère de mon père et j’ai commencé à avoir des visions avec l’aide du jaune d’œuf du tabac et du feu.

Par ces différentes pratiques, le but est de partager au cours de ce voyage et pour cela il est important pour chacun d’entre vous de découvrir son « awal  » qui lui permettra de savoir à quel type d’énergie il doit se connecter.

L’idée , en partageant ces pratiques est de comprendre ses missions de vie qui aident les communautés Maya.

Si vous êtes ici, dans ce voyage , c est qu’il y a une raison. Peut-être pour découvrir, connaître et mieux comprendre sa mission de vie. Le chemin que nous ferons ensemble permette à chacun d’acquérir et de connaître ces éléments. C est très important, pendant la cérémonie d’être concentré et de rester centré sur le rituel. Cette concentration permettra de se connecter et s’ouvrir les portes aux ancêtres .

Le site de Quirigua dans ce jour des abuelos est une ville Maya dès les ancêtres.

Ce lieu va permettre s’ouvrir une porte afin de laisser les énergies nécessaires pour la suite de ce voyage.

Cela fait 13 jours que je travaille sur l’ouverture de ce voyage. Le 13 est un chiffre important dans la culture Maya , il n’est pas divisible par deux et il représente les 13 articulations majeures qui permettent au corps de bouger ( chevilles, genoux, hanches, poignets, coudes, épaules plus le cou.)

Je ressens une bonne disposition de ce groupe, une bonne énergie. C est une bonne chose car cela va permettre à toute l’énergie de la terre et des éléments de circuler d’autant mieux.

On va vous donner un petit calendrier Maya qui va vous donner les informer nécessaires pour connaître votre nawal.

Connaître son nawal est très important mais cette information doit rester confidentiel car il fait partie de l’intimité spirituelle de chacun.

La cérémonie à Quirigua

Le site est magnifique et se prête bien à une découverte de cérémonie Maya.

Francesca s’installe prêt d’un immense fromager. Elle installe un à un les éléments du foyer. Elle dessine dans un cercle le nawal du jour à l’aide de sucre fin. Se rajoute au fur et à mesure de fines bougies, du pin, des coupelles du miel, des graines de sésames et d’autres éléments . Chacun d’entre eux représente un élément de la nature : la terre, le ciel, les points cardinaux… chaque couleur de bougie a son sens. Les jaunes sont en suif et représentent les ancêtres.

8 février 2020 – 2h

Guatemala ciutad, réveillée aux aurores dans une ville bruyante où les avions passent juste au dessus des grands immeubles; une grande envie de dessiner ce qui me trotte dans la tête : mon talent artistique ne résiste pas à cet appel 😁

En Coaching j’utilise régulièrement le dessin avec mes clients: Amis Coach , je pense bien à vous et à nos séances de supervisions 😊🙋‍♀️

31 janvier – Préparation au voyage

Lecture du programme du 1er jour:

« … départ vers… puis continuation vers Quirigua…hyeroglyphes…les Mayas de Copán… sculpture et l’art de l’écriture  » 🥰

suivi par un « Vous réaliserez…. nettoyage énergétique » qui m’interpelle. C’est bien cette approche que je souhaite toucher du doigt.Dans mon idée, le résultat doit se rapprocher d’une bonne journée de spa, quand la succession de massages, bains, jaccuzi dans une ambiance détendue, fait dire à votre entourage  » tu as bonne mine, t’as l’air en forme ». Ou bien comme une grande et belle balade en forêt ou … qu’importe. Un moment agréable, loin des contraintes , centré sur soi.

J’ai beaucoup plus de difficultés à visualiser la notion de nettoyage énergétique bien que je réalise que je l’utilise régulièrement pour la maison par exemple ou pour les pierres.

Bref: c’est comme la superstition … mon esprit logique me fait dire que je ne suis pas superstitieuse , cela n’a pas de sens ni de raison d’être ( existe-t-il une étude sur le sujet 🤨🧐… intéressons nous plutôt aux probabilités 🤓) quand une autre partie fait que je ne passe jamais sous une échelle 😄… « on sait jamais si c était vrai » 😂🤦‍♀️🤦‍♀️🤦‍♀️

20 janvier – Préparation au voyage

Les jours filent et la date de départ s’approche.

Il y a un an déjà , je me préparais pour une des étapes de mon chemin de réflexion sur l’impact de l’énergie dans le processus de coaching.

Une étape pour améliorer la qualité de ma présence par un travail de recentrage sur l’instant présent par la Meditation.

L’Inde s’y est bien prêtée.

Un an après, mes capacités à méditer assise le dos droit sont toujours aussi proches de zéro 🤦‍♀️😁 mais j’ai multiplié les instants de réelle présence ou seul l’instant présent existe…Je ne vis pas ces sortes d’arrêt sur image comme une perte de temps… et ce seul élément m’apparaît déjà comme une belle découverte.

J11 Amritapuri ( Ashram d’Amma)

Je me réveille aux aurores , comme souvent dans ce type de voyage tant l’envie de ne rater aucune précieuse minute me taraude.

Le matin la luminosité est excellente pour prendre quelques photos , images à mes yeux tout aussi inhabituelles qu’exotiques.

J’ai également rendez-vous pour une séance de yoga à 6h30.

C’est le jour où nous devons rejoindre l’Ashram d’Amma.

Amma, je la connais uniquement au travers du film Un + Une de Claude Lelouch et que les quelques articles que j’ai eu la curiosité de lire que elle avant mon départ.

En clair, je ne sais rien du tout.

Ce qui n’est pas le cas de la plupart des personnes du groupes dont certains ont déjà reçu le Darshan et en gardent une émotion que je n’arrive pas à définir.

Et aujourd’hui une semaine après et de retour chez moi, je ne trouve pas à retirer d’informations de tous nos échanges.

Nous sommes arrivés dans l’Ashram en fin d’après midi après plusieurs heures de route. Le site est immense et les murs s’enceintes sont coiffés de rouleaux de barbelés, à chaque entrée des gardes armés.

Nous sommes reçus à l’accueil où nous remplissons les formulaires d’entrée. On nous remet les clefs de nos chambres ainsi qu’une brochure sur l’organisation du site.

Aïe! Aucune photo autorisée même dès balcon.

Nos regards croisent de grandes et petites affiches d’Amma un peu dans chaque travée.

Ma chambre est située au 8 eme étage. De longs couloirs sombres les desservent, de gros cadenas sécurisent chaque porte.

C’est étrange, cela me fait penser à une prison , impression confirmée dès que j’ouvre: pièce carrée, pas de décoration, deux lits superposés en fer, matelas recouverts de matière plastique, un mur sépare la kitchenette dotée d’un évier douteux et d’un lavabo orné d’un petit miroir de 15×25. Dans la salle d’eau, il n’y a pas de pommeau de douche, je me débrouillerai avec le grand seau, avec une eau qui coule orangée.

Cette « rusticité » ne me dérange pas, d’autant que j’ai la chambre pour moi toute seule, ainsi je pose la natte ( qui remplace un matelas manquant que le sol , suivi d’un matelas : j’ai le sentiment que je serai plus à mon aise parterre.

Le soir nous allons assister à une séance de méditation dans le grand hall principal qui peut recevoir me dit-on 5000 à 6000 personnes. Nous évaluons que nous sommes environ 2500.

Ma capacité à méditer assise dos droit, les pieds en tailleur n’a pas beaucoup évoluée mais je m’installe au milieu des femmes déjà présentes et une vraie sérénité enveloppe ce lieu.

Dinesh

Au fur et à mesure du cours des jours, je découvre Dinesh que j’imaginais être notre guide local touristique alors qu’il nous accompagne jour après jour dans ce programme spirituel tel qu’il était présenté par l’agence Oasis …mais je dirais même bien au-delà de ce qui avait été présenté.

Depuis nos 11 Pujas et nos 45 mn de méditation, j’ai appris que Dinesh est Brahmane. Je pense à ce moment là qu’il a dû être prêtre à la façon dont il a participé aux chants sacrés.

Ce point m’interpelle et je décide de lui demander de me raconter son histoire et son parcours.

La voici :

 

Dinesh est né en 1977 dans la ville de Kankhal au nord de l’Inde sur les bords du Gange.

Il m’explique la hiérarchie des castes dont celle des Bhramin dont il fait partie.
Voici un article issu du Monde Diplomatique qui me semble le plus correspondre a ce que j’ai compris.Pyramide des castes

A l’âge de 7 ans, il croise dans un temple Shree Maa Anandmayee alors qu’il est dans un temple avec sa maman.
Cette lumineuse femme qui est un grand guide spirituel lui fait forte impression. Il ne lui a pas parlé, ne l’a pas approchée mais cette rencontre aura une forte incidence sur son parcours.

Ainsi à l’âge de 14 ans, il croise dans son village un homme qui, portant une lourde bouteille de gaz, lui demande si il ne voudrait pas l’aider à la transporter jusque chez lui.
Dinesh accepte et pénètre ainsi pour la première fois dans le domicile de celui qui deviendra son Maitre ( le deuxième, car le premier est sa Maman 🙂 )
Dans la pièce principale, il voit un grand portrait de cette si fabuleuse femme qu’il avait croisée 7 ans auparavant: Shree Maa Anandmayee

Cet homme s’appelle Swani Vijay Anandan. Swani Vijay
Il est d’origine française et plus précisément de Marseille. Il est médecin, et exerçait sur des bateaux de croisières jusqu’à ce qu’il décide de rechercher son Maitre Spirituel en Inde qu’il explique avoir trouvé en Shree Maa Anandmayee.

Une amitié respectueuse et profonde est en train de naitre entre ce jeune Homme et ce sage qui deviendra un de ses premiers maitres.

De 1985 à 1986, Dinesh délaisse les jeux de son âge pour visiter chaque soir Jacques et commence à lui rendre quelques petits services auprès des nombreux pèlerins qui viennent rencontrer le Maitre. Une belle confiance s’installe telle que Jacques commence à lui demander d’aller chercher et de s’occuper d’eux. Au fil des jours, Dinesh commence à apprendre le français et l’anglais.

L’un de ces pèlerins, français médecin psychiatre se présente comme la deuxième personne déterminante dans le parcours de Dinesh. Il s’agit de Jacques Vigne venu en Inde pour approfondir la méditation qu’il pratique déjà depuis longtemps aura un coup de cœur pour ce pays au point qu’il demandera l’aide de Dinesh pour lui trouver un appartement sur les bords du Gange.
L’appartement, trouvé par ses relations, est en piteux état, au confort très sommaire, cependant, les deux hommes s’attèlent à la tâche et entament les travaux nécessaires de rénovation pour le rendre habitable.

En remerciement pour toute cette aide, Jacques invite Dinesh pour un voyage dans l’Hymalaya vers le temple de Neelkanth  à flanc de montagne et site mythologique où le dieu hindou Shiva but du poison provenant de la mer . C’est au cours de ce voyage au confort rustique qu’il découvre le goût du café, préparé au cours d’une nuit froide par Jacques à l’aide de la flamme d’une bougie. Ce souvenir hors du temps et émerveillé reste à jamais dans sa mémoire.
Ce voyage de découverte ne leur permet cependant pas de faire un détour par la source du Gange: Dinesh en voyant le panneau d’accès sur leur chemin essaie de convaincre Jacques d’y aller: ce lieu est hautement révéré et se baigner dans ces eaux permettrait de purifier les êtres et leurs karma.
Mais ils n’en auront pas le temps et Dinesh se promet d’y revenir ce qu’il fera plusieurs années plus tard…Cette magique et merveilleuse destination fait aujourd’hui partie des destinations qu’il propose avec son agence Teerth Travel.

Peu après cette période, Jacques est contacté par Terre du Ciel, qui a pour projet d’organiser des voyages spirituels dans l’Hymalaya. Il accepte d’organiser ce voyage en demandant à Dinesh de devenir son assistant pour ce projet.
Dinesh a seize ans et ils partent tous les deux construire le circuit sur un parcours encore vierge de tourisme comme on le connait aujourd’hui.
Les rencontres sont belles avec les Sadhu et autres pèlerins aux pieds nus.
Les hôtels sont rares, les nuits se passent pour la plupart sous la tente, dans des appartements gouvernementaux et Ashram et ce pendant 6 ans.

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En 1995, Dinesh a 18 ans. Jacques lui présente professeur de yoga également apiculteur dans le Vercors: Yvon Achard.
Cette nouvelle rencontre est également importante pour lui.
Ils passent une superbe journée ensemble ou Dinesh fait office de guide pour un pèlerinage à RishiKesh ( « Sage-ville » ). Malheureusement, ils se quittent sans pouvoir garder le contact par manque de moyens liés à cette période: Dinesh n’a ni téléphone, ni ordinateur et encore moins de téléphone portable.
Il se passera encore quelques années avant qu’ils se rencontrent par le pur hasard qui n’existe pas sur le pont suspendu de Ram Jhula 
Yvon est très heureux d’avoir retrouvé Dinesh dont il n’avait aucune coordonnée: une nouvelle amitié voit le jour, ou Dinesh guide d’Yvon en Inde est invité à découvrir, tous les ans pendant quelques année l’apiculture dans le Vercors après avoir suivi une formation de 2 mois dans son pays.
Quelques années plus tard, Dinesh ne choisira pas la voie des abeilles mais bien celle des pèlerinages en créant avec son épouse Manisha leur agence de voyage Teerth Travel

 

 

 

 

 

 

J10 Poovar

La journée comme très tôt par une superbe séance de yoga entourés par la magie de la nature chantante baignée par cette légère brume si caractéristique de cette région. De petits écureuils 🐿 passent ça et là le bout de leur museau pour s’échapper aussitôt en quête de nourriture plus consistante.

J’apprécie particulièrement notre yogi attentif à chacun, modifiant en douceur et avec gentillesse et patience la position d’un pied d’une jambe de bras ou de tête.

Il se déplace doucement entre nous, sa voix rythme nos inspirations et expirations, il ne nous parle pas… j’ai juste le sentiment qu’il nous souffle en chantant les différentes postures et enchaînements.

Cette journée se poursuit par une visite en bateau des mangroves à la découverte de la faune et de la flore.

Dinesh nous demande d’aborder ce temps précieux et délicieux en silence…ce qui n’est pas si évident tant nous avons envie de partager nos  » amazing(actions) »

En fin de journée, tous bien détendus par cette journée de repos et après un « whaouah-massage » ayurvedique, nous nous retrouvons pour une méditation au coucher de soleil.

Ce nouveau temps offert, dans de si merveilleuses conditions me permet de faire un point sur mon objectif.

Je ne pense pas avoir tellement progressé en terme de temps réel de méditation, Srub , mon « brain-squirrel » se balade toujours autant à fond les ballons à la poursuite de sa noisette mais j’ai compris que mon mode de vie me permettait d’être beaucoup plus en méditation que ce que je pouvais penser.

J’ai cependant encore beaucoup de chemin à faire avant d’intégrer que méditer n’est ni du temps perdu ni ne « rien » faire.

J9 Kanya Kumari

Aujourd’hui le lever est prévu à 6h afin de profiter du lever de soleil, ici, à Kanya Kumari, l’endroit le plus au sud de l’Inde où se rejoignent la baie de Bengale, l’Ocean Indien et la mer d’Arabie.

Ici est le village de Rajan , notre deuxième guide qui accompagne efficacement et avec beaucoup de gentillesse et de professionnalisme Dinesh.

Lors de notre balade d’hier soir après une méditation dans le temple dédié à la déesse KAnyakumari la réincarnation de Parvarti ( la deuxième femme de Shiva qui est elle même Le réincarnation de Sati qui s’était suicidée lors du mariage: ceci pour rappel pour ceux qui auraient raté des épisodes 😬)… je disais donc, lors de notre balade nous avons découvert le petit resto de Rajan qui nous a chaleureusement et avec beaucoup de cœur invité à boire le thé et offert des beignets de long piments verts ( un délice !!!). Je crois que je n’oublierai jamais son beau regard de joie de nous faire découvrir son restaurant et son village🙏🏼Très beau moment.

Et donc, ce matin lever à 6h pour une méditation au soleil levant.

À 6h , je suis montée sur le toit terrasse de l’hôtel , au 6 eme étage. J’étais seule, il faisait encore nuit mais le temple et la statue du philosophe bengali Vivekananda ( a permis de faire découvrir l’hindouisme au monde occidental en 1893 lors du parlement mondial des religions à Chicago) sont illuminés. C’est magnifique et magique et je n’ai aucun effort à faire pour me sentir pleinement dans l’instant présent .Petit à petit, d’autres personnes me rejoindront, le jour se lève , les couleurs, les formes et les volumes changent, tout naturellement et simplement magique.

J7 Madurai Capitale spirituelle du Tamil Nadu

Au 7 eme jour de mon voyage , je sais que Shiva a épousé Sati contre l’avis de ses parents et qu’elle s’est immolée parce qu’ils n’avaient pas prévu de place pour son époux à un mariage familial. Elle s’est réincarnée en Parvati la fille ou la sœur de celui en bleu et à 4 tête qui l’a mariée à Shiva qui avait attendu cette ré-incarnation pour se remarier. Il y a dans cette histoire 2 enfants Ganesh ( celui à la tête d’éléphant, parce que son père qui l’était mais qui ne l’était pas lui avait coupé sa vraie tête 😱) et Murugan. Tous ces Dieux ont leurs propres moyens de locomotion…

Bref… merci de ne pas enregistrer mes retours sans vérifier … mais je ne dois pas être loin 🥴

Tous ces Dieux forts sympathiques avec certains moins sympa (mais c’est pour apprendre aux humains ce qui n’est pas bien : une sorte de sacrifice pour la bonne cause tout à fait louable en fait) sont entourés d’animaux et de situations extrêmement riches en lésons symboliques.

En voici 2 exemples, racontés ce jour bien évidemment par Dinesh lors de la visite du temple de Meenakshi-Sundareshvara:

À propos du grand bassin rectangulaire où il n’est plus possible de se baigner car il serait alors impossible de gérer la qualité de l’eau avec le nombre incroyable de pèlerins par jour:

 » L’homme est composé en grande partie d’eau. C’est pour cette raison que vous trouvez généralement de l’eau dans les temples. Ainsi quand vous rentrez dans le temple et que vous vous approchez de l’eau c’est comme si vous vous rapprochiez de vous, de votre centrum  »

À propos de ma biche que Shiva retient par deux doigts ( il me semble 😬):

« La biche émet une odeur de protection appelée le musc. Seulement, la biche, elle, ne sait pas que c’est son odeur , alors elle court partout pour s’en éloigner. Le musc est le symbole du superflu. Alors Shiva obligé ainsi la biche à s’arrêter de courir partout afin de lui permettre de se rendre compte que c’est elle même qu’elle fuit ainsi. Pour l’homme, c’est pareil  » nous dit-il avec son superbe rire 😀

Nous avons médité une quinzaine de minute dans ce temple , devant une statue de Shiva. Je n’aime pas trop méditer dans ces lieux sombres. Je « ressent »ces pierres de basalt noir lourdes et chargées d’histoire… plus proches de l’image de cachots que d’ouverture… question de cadre de référence au sujet de la symbolique ?🤷‍♀️

La ville est bruyante … je ne dirais pas grouillante, mais beaucoup de monde ballotés aux sons des Klaxons incessants de toute sorte de véhicules.

J’ai préféré la séance du matin , dans la maison où est né notre  » premier gourou hindou de notre circuit : Sri Ramana.

Petite maison à 2 paliers dans une petite rue plutôt tranquille. La façade est peinte en jaune et les 3 petites pièces principales , une au Rez de chaussée et l’autre à l’étage, sans aucun mobilier mais habillées chacune d’images dû maître sont ouvertes à la méditation des pèlerins de passage.